fulku al muchiri |
 التّاريخ يٌعيد Ù†Ùْسه  Note En l’an 1849 (juillet) le Bey de Tunis Ahmed Bey chargea l’un de ses plus fidèles serviteurs, M’hamed Khaznadar gouverneur de Sousse, d’une mission auprès de la haute porte à Istanbul. Khaznadar était accompagné, dans cette mission par Si Mrad Khahia chef de la garnison de Tunis. La mission était d’offrir, au nom du bey de Tunis, des présents au Sultan, aux membres de sa cour et aux hauts dignitaires de l’administration ottomane. Il reçut, en outre, l’ordre de rencontrer les membres du gouvernement et les premiers serviteurs du Sultan afin de recueillir le maximum d’information à propos de leurs intentions sur la Tunisie. La Tunisie était considérée, à l’époque, comme un pays vassal de l’empire ottoman, à ce titre elle était redevable à la haute porte d’un tribut annuel dont elle s’acquittait régulièrement. Ahmed Bey, encouragé par des puissances étrangères, suspendit ce tribut et le remplaça par des présents. Presque chaque année, le Bey chargeait un fidèle personnage de son entourage, d’effectuer le voyage avec des présents. A propos de l’ambassade de 1849, il a été demandé au chef de la mission, en l’occurrence M’hamed Khaznadar, de prêter attention aux propos des responsables ottomans, et de rester évasif sur une éventuelle venue du Bey à Istanbul. La mission de M’hamed Khaznadar se passa dans un climat de méfiance et de suspicion. La Tunisie cherchait à se dégager de la tutelle d’Istanbul, alors que les autorités ottomanes essayaient par tous les moyens de faire valoir que la Tunisie était une partie intégrante de l’empire ottoman. L’ambassade, comprenait outre M’hamed Khaznadar et son adjoint Si Mrad Khahia (chef de la garnison de Tunis) d’autres responsables de rangs divers. Ils quittèrent La Goulette sur un bateau de la marine tunisienne le 7 chaaban 1265 de l’hégire correspondant au 28 /29 juillet 1849. Ils arrivèrent à Istanbul le jeudi 14 chaaban 1265. Pour le retour, ils quittèrent Istanbul l’après-midi du 17 chawal 1265. Ils arrivèrent à La goulette le mardi 23 chawal 1265 au matin. Ils furent mis en quarantaine pendant 3 jours, ils mirent pied à terre le 27 chawal 1265 de l’hégire. A Istanbul, ils furent reçus par le Sultan et les hauts dignitaires ottomans. Ils s’acquittèrent de leur tâche, en distribuant les présents à leurs destinataires respectifs, et surtout en prenant note du contenu des pourparlers qu’ils eurent avec les différents responsables de l’autorité ottomane. M’hamed kaznadar et son adjoint avaient pris soin de noter sur des carnets (carnets de route) toutes les péripéties de leur mission. A partir de quelques morceaux de ces papiers inédits, des écrits d’Ibn Abi Dhiaf, et d’autres anciens documents l’auteur a monté, d’une façon originale, une pièce en cinq actes. Les épisodes de la pièce se déroulent dans le salon d’honneur du bateau, M’hamed Khaznadar, (Caïd M’hamed dans la pièce) et son adjoint  Mrad khahia (Si Mrad) à partir de leurs carnets de route retracent toutes les péripéties de leur mission. La pièce se veut une illustration de l’état de l’empire ottoman au crépuscule de son existence[1] et les intrigues des puissances coloniales montantes pour précipiter sa fatale chute ! Aujourd’hui, la politique extérieure turque, sous l’actuel régime islamique, affiche une volonté manifeste d’étendre son influence sur ces anciennes colonies, l’ encouragent  dans cette politique les partis islamiques arrivés au pouvoir dans ces pays . Partis islamiques dont les leaders appellent à l’unité de l’Umma en revendiquant l’instauration d’un nouveau Califat !
 [1] Une analyse du contenu des entretiens des membres de la délégation tunisienne avec les hauts responsables  et vizirs du Sultan révèle le degré de désarroi des autorités ottomanes face aux velléités d’autonomie, voire d’indépendance de ce qu’ils considéraient comme les états vassaux de l’empire tel que : la Tunisie, l’Egypte, La Tripolitaine , etc…  |